Evolution de la consommation d'énergie électrique en Suisse et en Europe
Augmentation de la consommation
Ces dernières années, la consommation d’électricité en Europe et dans le monde n’a cessé de croître. Cela est dû, en particulier, à une croissance économique en perpétuelle évolution, notamment pour les pays émergeants, accompagnée d'un fort accroissement démographique.
Cependant, consommation et production électrique ne se développent pas au même rythme. En effet, la capacité de production d’électricité stagne malgré de nombreux efforts réalisés en sa faveur (modernisation du réseau, augmentation constante de l'insertion d'énergie décentralisée,...). Notons que la construction de nouvelles infrastructures (centrales nucléaires, lignes haute tension) demande des années d'études et de procédures diverses qui rendent leur réalisation plutôt difficile. Si la croissance de la consommation d’électricité ne ralentit pas, nous serons alors confronté, dans un avenir proche, à des pénuries en approvisionnement électrique et peut-être prendrions-nous alors conscience que la capacité de production électrique n'est pas illimitée et qu'il faudra certainement apprendre à consommer autrement.
En Suisse, les besoins en électricité augmentent de manière significative chaque année. Par contre, la production se réduit de plus en plus. Selon les estimations et les analyses de l'organisation SwissElectric, une forte pénurie est à prévoir à partir de l'hiver 2012. Si rien n'est fait d'ici là afin de remédier à ce problème, la pénurie atteindra environ 25 TWh par an vers 2030 et 50 TWh par an vers 2050.
Couverture des pointes de consommation : les limites des solutions classiques
Actuellement, les centrales existantes ne couvrent que partiellement les besoins durant les pointes de consommation. Elles ne couvriront plus du tout cette demande d'ici quelques temps. De plus, étant donné les limites de capacité en termes de production et de transport apparaissant dans toute l'Europe, l'option d'importation d'énergie électrique n'est plus d’actualité.
Les solutions, prônées par les gros producteurs d'électricité et les organisations nationales, s’articulent autour de trois idées : la diversification, l'augmentation des énergies dites renouvelables et l'investissement dans la construction de nouvelles infrastructures (centrales, lignes de transport). Pour faire face à ce problème, la politique générale vise donc à investir près de 15 milliards de francs, dans le domaine de la production et du transport, au cours des 10 à 15 prochaines années.
De telles constructions nuiraient considérablement à l'environnement et seraient une source d'investissement conséquente pour l'état ou les entreprises concernées.